La Faculté de Théologie a organisé ce jeudi 6 juin une conférence-débat avec comme thème : « la pastorale et la politique, enjeux et défis ». Cette conférence a connu comme orateur, le Professeur Sanguma Mossai, Chef du département des Sciences de la mission, œcuménisme et sciences des religions de la Faculté de Théologie et comme intervenant, le Professeur Meme Dingadie, Doyen de la Faculté de Théologie.
Le professeur Sanguma Mossai a exposé sur le sujet : « pastorale et politique, les ponts de compatibilité ». L’Eglise et l’Etat ont toujours eu des relations versatile : tantôt au beau fixe, tantôt une opposition farouche. Face au mur entre l’Eglise et l’Etat en RDC, la question principale est : « comment concilier la pastorale et la politique? » ; et comme question subsidiaire : «un pasteur peut-il faire la politique? si oui, dans quelle condition, pour quelle finalité ? ». A la question subsidiaire, le Professeur a répondu en disant qu’un pasteur peut faire la politique mais il doit comprendre que sa gouvernementalité doit répondre à une logique différente. Concernant la question principale, pour y répondre la pastorale pédagogique du regard doit être utilisée, la pastorale et la politique doivent se compléter car tous cherchent le bien de la société. L’une s’occupe de la vie spirituelle et morale de la population et l’autre de la vie matérielle, socio-économique. Les deux sont complémentaires, ils ont le devoir sacré de bien conduire le peuple de Dieu et de veiller à la bonne marche de la société. Ils doivent cheminer ensemble, en harmonie pour le bien de la communauté. Tout en ne séparant pas Eglise et Etat et en ne prônant pas l’ingérence de l’Eglise dans les affaires de l’Etat, L’Eglise a un droit de regard sur la politique quand ça ne marche pas bien. En cas de conflit, ils vont s’asseoir autour d’une table pour trouver un consensus.
Le professeur Meme Dingadie est intervenu sur : « bible et politique ». Le texte de l’ancien testament a une vision totale de la société, elle n’a pas une vision sectorielle. La problématique de primauté-complémentarité entre le politique et le religieux ne se pose pas. Pour ce qui est du choix de régime, les textes ne sont pas homogènes : il y a des textes pro monarchie et des textes anti monarchie.
Après ces deux exposés, le débat a permis aux participants de poser diverses questions qui ont encore permis de mieux comprendre la thématique.